🔄 Les généralisations: ces raccourcis qui enferment la réalité
Dans la communication, nous utilisons tous des raccourcis. Notre cerveau simplifie, exagère, uniformise... Cela lui permet de créer du sens rapidement.
Mais ces « raccourcis » peuvent aussi enfermer, limiter et provoquer des malentendus.
👉 En PNL, on appelle cela des généralisations.
Voici quelques formes courantes, et comment les questionner pour rouvrir le champ des possibles :
1. Les quantifieurs universels
« Toujours », « jamais », « tout le monde », « personne »…
Ces mots enferment une réalité dans une vérité absolue, sans nuance possible.
👉 Exemple : « Tu ne m’écoutes jamais. »
Est-ce vraiment jamais ? Ou bien y a-t-il des moments où l’autre écoute ?
💡 En questionnant, on peut ramener de la nuance et désamorcer la rigidité du propos.
2. Les opérateurs modaux
« Il faut », « je dois », « on ne peut pas »…
Ces tournures traduisent souvent des règles implicites ou des obligations héritées de notre éducation, de notre culture ou de nos croyances.
👉 Exemple : « Je dois réussir du premier coup. »
Mais qui dit ça ? Est-ce une règle universelle… ou une croyance limitante ?
💡 Le coaching permet ici d’ouvrir d’autres perspectives : « Que se passerait-il si tu te donnais le droit d’apprendre en plusieurs étapes ? »
3. Les nominalisations
Il s’agit de verbes transformés en noms, comme « la confiance », « la motivation », « la réussite »…
En les figeant, on oublie qu’il s’agit de processus vivants et évolutifs.
👉 Exemple : « La communication est rompue. »
Formulé ainsi, tout semble figé et sans issue. Mais si l’on dit : « Nous n’arrivons plus à communiquer », la porte reste ouverte à une évolution.
💡 Le langage reflète notre manière de voir le monde : en remettant du mouvement dans les mots, on remet du mouvement dans la situation.
4. L’origine perdue
« On dit que… », « C’est comme ça », « Tout le monde sait que… »
Ces affirmations semblent aller de soi, mais leur source est introuvable. Elles empêchent d’identifier qui pense quoi et limitent la possibilité de remettre en question la croyance.
👉 Exemple : « On ne peut pas changer après 40 ans. »
Vraiment ? Est-ce vrai pour tout le monde ?
💡 Retrouver l’origine d’une idée, c’est déjà lui redonner une dimension relative, et ouvrir à de nouvelles options.
Pourquoi c’est important ?
En prenant conscience de nos généralisations, nous reprenons du pouvoir sur notre communication et nos choix. Nous passons d’un langage qui enferme à un langage qui ouvre.
C’est précisément ce que permet le coaching professionnel : repérer ces schémas automatiques, les questionner, et élargir notre champ des possibles.
🌱 La prochaine fois que vous surprenez un « toujours », un « il faut » ou un « c’est comme ça » dans vos paroles (ou celles d’un autre), demandez-vous :
👉 Est-ce vraiment vrai ?
👉 Quelles sont les exceptions ?
👉 Quelle nouvelle possibilité cela ouvrirait si je reformulais ?
💬 Et vous, quel type de généralisation utilisez-vous le plus souvent sans vous en rendre compte ?